Couleur de fond et couleur de texte.

Générer le bon contrast.

Si on n‘est pas capable de faire la différence entre un ton aigu et un ton grave, on devrait probablement ne pas faire de musique.

Si une conclusion analogue devait s’appliquer à la couleur, presque tout le monde se révélerait incompétent à son usage adéquat. Très peu de gens sont en effet capables de distinguer entre des intensités lumineuses fortes et faibles (couramment appelées forte et faible valeurs) de teintes différentes. Cela est vrai en dépit du fait que nous lisons quotidiennement de nombreuses images en noir et blanc.

Depuis la découverte de la photographie et particulièrement depuis le développement des procédés de reproduction photomécaniques, nous sommes exposés - tous les jours de plus en plus - à des images en provenance du monde entier, du monde vu et non vu, visible et invisible. Ces images, pour la plupart en « noir et blanc », sont imprimées avec un seul noir sur fond blanc. Visuellement pourtant, ces images offrent les nuances de gris les plus finement dégradées entre les 2 pôles noir et blanc.. Ces nuances s’interpénètrent à des degrés variables.

Avec l’accroissement prodigieux de l’information illustrée - journaux, magazines, livres - nous subissons un entraînement à la lecture des tons de gris, clairs et foncés, comme il n’en a jamais existé auparavant. Avec l‘intérêt croissant porté à la photographie couleur et à la reproduction couleur, un entraînement parallèle à la lecture de la couleur, claire et foncée, se produit actuellement.

Cependant, il est encore vrai que seule une minorité sait différencier le clair du foncé dans des intervalles rapprochés quand ce caractère est obscurci par des teintes contrastante ou par des intensités de couleur différentes.

Quand l'œil voit une couleur, il est immédiatement excité et c'est sa nature, spontanément et par nécessité, d'en produire immédiatement une autre, qui, avec la couleur originale, comprend toute la gamme chromatique.

Johann Wolfgang von Goethe